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"La réadaptation compte - L’appel au renforcement de l’accès à la réadaptation, lancé par les personnes vivant dans les zones touchées par les conflits"

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Plaidoyer | Réadaptation | Réduction de la violence armée | Colombie | International | Irak | Laos | PUBLIÉ LE 16 mai 2024
Gloria et son fils Sebastian devant leur maison, à Pasto (Colombie)

Gloria et son fils Sebastian devant leur maison, à Pasto (Colombie) | © Juan Manuel Vargas Ramirez / HI

Dans les conflits, la priorité est de sauver des vies. Mais au-delà de la survie, les personnes vivant dans les zones touchées par les conflits devraient avoir accès à d'autres services essentiels qui leur permettent de vivre en bonne santé et dans la dignité.

Parmi ces services essentiels, la réadaptation (kinésithérapie, ergothérapie et orthophonie, entre autres) et la fourniture de technologies d'assistance (prothèses, fauteuils roulants et appareils auditifs, entre autres) sont souvent négligées. En conséquence, les personnes qui ont été blessées au cours d'un conflit, celles qui ont des problèmes de santé préexistants, les personnes handicapées et les nombreuses personnes qui subissent les conséquences physiques et psychologiques du conflit sont laissées pour compte.

C'est l'objet de notre nouvelle publication "La réadaptation compte - L’appel au renforcement de l’accès à la réadaptation, lancé par les personnes vivant dans les zones touchées par les conflits", que vous pouvez consulter dans son rapport et sur le site web qui lui est consacré. Des expositions de photos basées sur les portraits des personnes présentées dans la publication seront organisées dans divers endroits au cours des prochains mois (restez à l'écoute pour plus d'informations !)

Cette publication met en lumière des personnes souvent oubliées qui luttent pour accéder aux services et aux soins dont elles ont besoin et pour exercer leurs droits. Leur lutte s'étend au-delà de la période de conflit, car les munitions explosives et les armes de toutes sortes contaminent de vastes zones et restent une menace importante, causant des dommages aveugles à la population pendant de nombreuses années.

Les histoires des sept personnes présentées dans cette publication sont un appel à l'action : il est temps de veiller à ce qu'une réadaptation et des technologies d'assistance de qualité soient fournies à tous ceux qui en ont besoin, partout.

  • Gloria et son fils Sebastian, atteint du syndrome de Down et de multiples complications de santé, ont fui leur village en Colombie. Dans la ville où ils vivent maintenant, Sebastian a bénéficié de services de réadaptation, mais il ne peut pas obtenir les séances de physiothérapie dont il a besoin en raison des longues listes d'attente. 
  • Les horreurs de la guerre ont causé des souffrances physiques et psychologiques à Shaha, une jeune fille irakienne qui a perdu une partie de sa famille et a été blessée par un engin explosif improvisé. Grâce à la réadaptation, elle peut désormais bouger sa main et ses doigts. 
  • M. Ngok avait huit ans lorsqu'il a perdu sa main droite dans un accident dû à des munitions non explosées au Laos. Il a dû attendre près de vingt ans avant de pouvoir bénéficier des services de rééducation et des appareils dont il avait besoin.

Andres, 41, was heavily injured in an explosive weapon accident, in Colombia. He sits in the patio of his building in Pasto.

 "La récupération a été un processus amer, parce que le système est précaire et qu'il y a peu de soutien et d'aide de l'État pour les victimes." 
© Juan Manuel Vargas Ramirez / HI

Mrs Xoua Xiong and her family live in a rural Hmong community, in Houameuang district, Lao PDR.

"Après avoir reçu ma prothèse, je me suis sentie plus sûre de moi à l'école et il m'était plus facile d'écrire. Si quelqu'un me regardait, il ne pouvait pas deviner que j'étais amputée."
© Simon Cote Production / HI

Leurs récits poignants sont étayés par des chiffres. En 2022, 3015 personnes ont été blessées par des mines et des restes explosifs de guerre, et 17038 personnes ont été blessées par des armes explosives, avec un besoin potentiel d'assistance à long terme. Plus de 50 % des personnes qui ont besoin de services de réadaptation n'y ont pas accès et, dans certains pays, l'accès aux technologies d'assistance n'est que de 3 %.

Il a été prouvé que la réadaptation et les technologies d'assistance réduisent les complications de santé, favorisent l'autonomie, la participation sociale et la productivité économique. Qu'attendons-nous pour investir de manière adéquate dans cette composante essentielle de la santé ?

Pour lire le rapport en français, cliquez ici

Pour lire le rapport en anglais, cliquez ici

Pour visiter le site web, cliquez ici

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