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HI apporte une aide psychologique de « premiers secours » à 500 personnes

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Urgence | Liban | PUBLIÉ LE 28 août 2020
Chafik Mia, 36 ans, s'est gravement blessé à la jambe lorsque le toit de sa cuisine est tombé lors de l'explosion dans le port de Beyrouth le 4 août.

Chafik Mia, 36 ans, s'est gravement blessé à la jambe lorsque le toit de sa cuisine est tombé lors de l'explosion dans le port de Beyrouth le 4 août. | ©Tom Nicholson / HI

L’explosion du 4 août à Beyrouth a traumatisé toute une population. En deux semaines, les équipes de HI ont apporté une aide psychologique d’urgence à près de 500 personnes.

Une vingtaine de volontaires font du porte à porte dans les quartiers de Beyrouth les plus touchés par l’explosion, comme la Quarantaine ou Basta, pour recenser les besoins et apporter une aide psychologique dite « de premiers secours ».

Aller au-devant des victimes

Les équipes de soutien psychosocial HI interviennent dans les quartiers les plus touchés. Elles  vont au-devant des personnes touchées par l’explosion pour faire l’inventaire de leurs besoins. Elles apportent en même temps à une attention particulière à leur santé mentale.

Comment est apportée cette aide

A chaque rencontre, l’équipe de HI se présente, explique ce qu’est l’organisation et l’objectif de l’entretien : recenser les dégâts causés par l’exposition, enregistrer les situations individuelles de chaque personne, fournir des informations sur les services sociaux, médicaux ou humanitaires disponibles à proximité.

Apporter une aide psychologique immédiate

Une conversation s’engage où la personne peut s’exprimer sur sa situation personnelle.

Les équipes prennent le temps d’écouter les victimes, de les laissent s’exprimer : elles peuvent « vider leur sac ».

Le soutien psychologique dit de « premiers secours » consiste précisément à écouter la personne, à prendre en considération son témoignage, en adoptant une attitude bienveillante et attentive à sa détresse.

Le psychologue ou le travailleur psychosocial adopte une attitude neutre, n’interrompt jamais la personne et établit une relation de confiance. Il peut ponctuer l’entretien par de marques d’attention comme “je comprends” ou « c’est vrai »...

Il normalise une situation ou une réaction : si une personne explique qu’elle se sent trop angoissée pour sortir de chez elle, le psychologue répondra que c’est normal, que beaucoup de personnes ont la même réaction. Ce genre de réponse permet de faire retomber le stress.

Une écoute bienveillante, début d’une thérapie

Cette écoute bienveillante permet déjà de soulager la personne de ses angoisses et de son stress.

Pour les cas les plus graves, HI informe sur les services en santé mentale immédiatement disponibles.

L’équipe de HI rappelle toujours la personne deux ou trois jours après l’entretien pour prendre de ses nouvelles et s’assurer qu’elle a bien pu accéder à l’aide qui lui a été indiquée.

Une population sous le choc

Les cas de personnes sous le choc sont nombreux : un homme pêchait au moment de l’explosion.Il n’arrive plus à se rendre à la mer et à pêcher, une perte importante de revenus pour lui et sa famille. Il se sent oppressée et n’arrive plus à dormir.

Pour une autre personne, le simple fait de demander ce dont elle avait besoin l’a fait fondre en larmes...

Les gens ont vraiment été choqués par cette explosion. Pour chacun, HI apporte son soutien et trouve une solution.  

 

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