partager
Raizy reçoit de l'huile de massage de son kinésithérapeute au centre de réadaptation de Tuléar. | © Parany.Photo / HI
Un accident vasculaire cérébral a laissé Raizy paralysée et lui a fait perdre son indépendance. HI utilise la réadaptation pour améliorer sa mobilité et adapter ses activités quotidiennes.
Raizy a 54 ans et est mère de quatre enfants. Originaire de la région de Tuléar à Madagascar, elle a beaucoup voyagé avec son entreprise. À l'âge de 40 ans, elle a subi un accident vasculaire cérébral qui l’a rendu paralysée du côté droit. Depuis, elle utilise un fauteuil roulant pour se déplacer et doit compter sur les autres pour accomplir ses activités quotidiennes.
« Depuis que je ne peux plus bouger, je dois dépendre des autres pour tout faire », explique Raizy. « Je ne peux même pas manger toute seule. Parfois, j'appelle à l'aide et personne ne vient, je me sens impuissante et cela me rend triste. Je ne veux plus rester assise. Mon plus grand souhait est simplement de remarcher. Je veux m'occuper de mes enfants, de mes petits-enfants, et reprendre mon travail. »
Raizy a été orientée vers le centre de réadaptation partenaire de HI et a commencé à recevoir des séances de réadaptation pour améliorer sa situation. Comme Raizy est restée longtemps paralysée avant de commencer ses séances de réadaptation, les progrès sont difficiles à obtenir.
« Nous avions enfin commencé à voir des progrès », raconte Denis, kinésithérapeute au centre de rééducation. « Mais avec la pandémie de Covid-19, Raizy a dû arrêter ses séances. Elle peut maintenant revenir au centre, mais elle a perdu les progrès qu’elle avait obtenu et la paralysie touche maintenant aussi son côté gauche. »
Au centre de réadaptation de Tuléar, Raizy travaille régulièrement avec des partenaires de réadaptation HI pour faciliter ses mouvements. Elle reçoit des massages à l'huile sur ses muscles pour relâcher les tensions et améliorer sa souplesse. Elle fait du vélo d'appartement et elle a des séances individuelles avec le kinésithérapeute Denis pour renforcer ses bras, ses jambes et son tronc.
« Pour l'instant, nous travaillons sur de petits mouvements comme lever ses mains et toucher son nez », explique Denis. « Plus tard, nous l'aiderons à apprendre à tenir un stylo et à écrire. Nous faisons également travailler le haut de son corps pour qu'elle puisse un jour s'asseoir toute seule. J'essaie certains exercices sans la tenir, et je la pousse doucement sur un côté afin qu’elle s'équilibre et que ses muscles centraux se développent. Elle gagnera en stabilité et en muscles du haut du corps. »
Denis dit qu'il reste encore beaucoup de chemin à parcourir avant que Raizy ne réalise son rêve de remarcher, mais en attendant, il se concentre sur le fait qu’elle retrouve son indépendance.
« Nous sommes encore en train de rééduquer ses muscles, mais surtout nous l'aidons à s'adapter à sa vie quotidienne. Si elle ne peut pas soulever sa cuillère avec sa main droite, nous l'aidons à trouver une autre façon de l'utiliser. Si elle ne peut pas marcher, nous devons trouver un autre moyen pour qu'elle puisse se déplacer efficacement. De cette façon, elle peut retrouver sa vie, même si elle ne ressemble pas exactement à sa vie d’avant. »
HI est une organisation de solidarité internationale indépendante et impartiale, qui intervient dans les situations de pauvreté et d’exclusion, de conflits et de catastrophes. Œuvrant aux côtés des personnes handicapées et des populations vulnérables, elle agit et témoigne, pour répondre à leurs besoins essentiels, pour améliorer leurs conditions de vie et promouvoir le respect de leur dignité et de leurs droits fondamentaux.
Là où sévissent les conflits, les catastrophes naturelles, la pauvreté et l’exclusion, nous travaillons aux côtés des personnes handicapées et des populations vulnérables pour améliorer leurs conditions de vie.