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« J’ai appris à chérir ce qui fait de moi quelqu’un d’unique »

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Réadaptation | Santé | Ouganda | PUBLIÉ LE 24 juillet 2024
Abraham Artema vit dans le camp de réfugiés de Kyangwali.

Abraham Artema vit dans le camp de réfugiés de Kyangwali. | © Infomercial Media / HI

Plus de 135 000 réfugiés vivent à Kyangwali, dans l’ouest de l’Ouganda, comme Abraham, 31 ans. Il a combattu son angoisse et repris confiance en lui grâce au soutien de HI.

Dans le camp de Kyangwali, il y a plus de 20 300 personnes handicapées et une famille sur deux compte au moins une personne handicapée en son sein. HI a ainsi proposé un soutien en santé mentale et en réadaptation physique et fonctionnelle à plus de 2 300 personnes, notamment à travers des séances de kinésithérapie et la fourniture d’aides à la mobilité telles que des cannes ou des fauteuils roulants.

Se mouvoir plus librement

Abraham Artema a 31 ans et vient de la République démocratique du Congo. Il vit aujourd’hui dans le camp de réfugiés de Kyangwali, où il est mécanicien : il gère un atelier dans lequel il répare des appareils tels que des montres, des radios ou des téléphones.

Abraham a été accompagné par l’ONG Medical Teams International, partenaire de HI, pour ses problèmes de santé. C’est cette organisation qui lui a conseillé de se mettre en contact avec HI, pour recevoir le soutien d’un kinésithérapeute. Ce dernier a fourni à Abraham un tricycle et lui a fait faire des exercices pour diminuer les douleurs qu’il ressentait.

« Mon handicap vient de mes jambes : je suis incapable de me mouvoir tout seul. HI m’a fourni un tricycle : aujourd’hui, je n’ai plus qu’à monter sur mon tricycle pour aller là où je veux. J’ai également reçu un cadre de marche, pour me tenir debout. Grâce à ces aides, je peux me déplacer pour aller travailler », se réjouit Abraham.

Surmonter aussi ses barrières internes

Abraham Artema dans son atelier. © Infomercial Media / HIAbraham a ensuite rencontré un psychologue de HI, qui lui a apporté un soutien émotionnel. En effet, lors de son premier entretien, Abraham avait fait part d’un sentiment de solitude et d’inadéquation. Il avait confié les craintes qu’il éprouvait à cause de ses difficultés financières, ainsi que l’inquiétude que lui causait l’attitude de certaines personnes vis-à-vis de son handicap.

« Avant, je me sentais très mal dans ma peau et j'avais peur de m'exprimer ouvertement devant les autres de crainte de leur jugement. »

Pendant les séances, le psychologue de HI a aidé Abraham à diminuer son niveau de stress, à faire face à l’anxiété, à reconnaître ses peurs et à maîtriser les clés de compréhension de ses émotions. Grâce à cet accompagnement, il a appris à identifier ses croyances négatives et à leur substituer des schémas de pensée positifs et d’auto-affirmation.

« Les séances m'ont aidé à surmonter mes conflits internes et à apprécier ce qui fait de moi quelqu’un d’unique. J'ai appris que j'avais le choix, que je pouvais prendre en main mon destin indépendamment de mon handicap, et c'est pourquoi j'ai commencé à m’investir très sérieusement dans mon travail », conclut-il avec joie.

Le projet InCharge a été mené en Ouganda entre août 2021 et juillet 2024, sous la direction de Medical Teams International. En tout, plus de 5 100 personnes ont été accompagnées dans les camps de Kyangwali et Kyaka, dont environ 1 400 en réadaptation et 3 700 en santé mentale.

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