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Simon aide les enfants du centre de réadaptation de Kakuma à vivre plus simplement

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Réadaptation | Kenya | PUBLIÉ LE 8 juin 2023
Simon Njenga, ergothérapeute de HI, lors d'une séance de réadaptation avec Elizabeth Abiel au Rehabilitation Center 1 à Kakuma, Kenya. © Patrick Meinhardt / HI

Simon Njenga, ergothérapeute de HI, lors d'une séance de réadaptation avec Elizabeth Abiel au Rehabilitation Center 1 à Kakuma, Kenya. | © Patrick Meinhardt / HI

Simon Njenga, nous raconte son quotidien en tant que chargé de réadaptation pédiatrique au centre de réadaptation de Kakuma au Kenya.

« Après une longue période, mon rêve s'est réalisé »

Alors qu’il travaillait avec l’Association des personnes handicapées physiques du Kenya à Nairobi, Simon avait l’habitude de rencontrer le personnel de HI sur le terrain. En 2017, il prend la décision de rejoindre HI. Pour lui, il était important d’avoir un travail qui lui permette d’agir en faveur des personnes handicapées.

Après avoir postulé trois fois, sa persévérance et sa passion lui ont permis d’être engagé au sein de l’organisation. Cela fait 5 ans aujourd’hui que Simon travaille pour HI en tant que chargé de la réadaptation et ergothérapeute dans le camp de réfugiés de Kakuma.

« Travailler chez HI est une grande fierté pour moi. J’ai postulé trois fois car c’était ce que je voulais faire de ma vie : je voulais aider et travailler en faveur des personnes handicapées, et plus particulièrement les enfants. Après 5 ans de travail, la passion est toujours là, je dois continuer. »

Son rôle de chargé de réadaptation pédiatrique

En tant que chargé de réadaptation pédiatrique et ergothérapeute, Simon accompagne les enfants handicapés et ceux qui présentent des retards de développement. Il réalise des diagnostics et des évaluations dans le centre de réadaptation et au sein de la communauté. Ensuite, en coordination avec les parents, il propose un plan de réadaptation sur mesure, afin d’améliorer les compétences cognitives et motrices de l’enfant et pour le rendre plus indépendant.

Pour certains de ces enfants, Simon intervient dès la naissance. Il joue aussi un rôle très important auprès des parents et des aidants. En effet, au centre de Kakuma, les parents sont également accompagnés. On leur apprend dans un premier temps à accepter le handicap de leur enfant puis, dans un second temps, ils sont formés à réaliser des exercices de réadaptation de base. Lors de ces sessions, Simon conseille aux parents les actions à mettre en place pour faciliter la réadaptation de leurs enfants. Cela leur permet de jouer un rôle actif dans la rééducation et de ne pas être exclus du processus de réadaptation.

Simon travaille également dans un programme de sensibilisation : un programme qui consiste à se rendre auprès d’enfants qui vivent loin des centres de santé. Une fois que le diagnostic a été posé, Simon élabore un plan de traitement et travaille avec le centre et les parents pour atteindre les objectifs de réadaptation.

Comme à tout le monde, il est arrivé à Simon de rencontrer des défis dans son travail, notamment à cause de la distance entre le centre de réadaptation et le domicile des personnes. Certaines veulent se rendre au centre pour y bénéficier de services spécialisés, mais elles ne sont pas en mesure de s'y rendre. La seconde difficulté que rencontre Simon concerne le suivi des personnes réfugiées soutenues par l’organisation. En effet, il est arrivé que certains réfugiés pris en charge par HI retournent dans leur pays d’origine ou déménagent dans un autre camp. Or, dans ce cas-là, il n’est pas possible de les retrouver et de continuer à les prendre en charge car ils sont nombreux à ne pas avoir de téléphone. Mais, chaque jour, Simon fait tout son possible pour surmonter ces défis.

Travailler dans le camp de réfugiés a permis à Simon de grandir personnellement et professionnellement, tout en lui donnant l’opportunité de développer ses compétences, d’acquérir de nouvelles expériences ainsi qu’une meilleure compréhension des défis considérables que rencontrent les personnes qui vivent dans un camp de réfugiés.

L’histoire de Hope et de Simon

L’histoire de Hope et de Simon Hope est née avec le pied bot. Ici avec sa mère, Sarah, et Simon, ergothérapeute. © Patrick Meinhardt / HIHope est née avec le pied bot, ses deux pieds étaient complètement tournés vers l'intérieur. Lors de sa première visite au centre de réadaptation en 2019, l'équipe de HI l’a diagnostiquée et ses pieds ont été plâtrés.

Simon s’occupe de Hope depuis son arrivée au centre. La fillette a régulièrement reçu un nouveau plâtre correcteur durant plusieurs mois. Pendant cette première étape du traitement, Simon devait manipuler les os très fragiles du bébé et lui poser une série de plâtres pour corriger ses malformations. Les pieds de Hope ont été soignés grâce à ce traitement correctif, qui, dans la durée, lui permettra d’obtenir un alignement presque droit des os et des muscles du pied.

Ce projet, financé par le Bureau of Population, Refugees, and Migration (PRM) des États-Unis, avait pour but de renforcer la protection des réfugiés vulnérables et des communautés d'accueil à Kakuma, Dadaab et Nairobi et de leur garantir un accès continu aux services. Le projet a commencé en septembre 2021 et s’est terminé en janvier 2023. Au cours de cette période, 15 935 bénéficiaires ont reçu des services à Kakuma, 6 542 à Dadaab et 1 293 à Nairobi. Au total, le projet a touché 23 770 bénéficiaires (13 116 hommes et 10 654 femmes) par le biais de services de réadaptation physique et fonctionnelle, de soutien psychologique et d'inclusion des personnes handicapées à Kakuma, Dadaab et Nairobi.

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