Souleymane Chapiou, 13 ans, étudie à Maradi, au Niger, grâce au matériel pédagogique adapté fourni par HI. | © J. Labeur / HI
À 13 ans, Souleymane Chapiou est inscrit en CM1 dans une école qui accueille des élèves ayant un handicap visuel. Grâce au matériel scolaire fourni par HI, il s’est facilement adapté à l’environnement scolaire et étudie avec application pour devenir enseignant. Sa force, il la tire de son rêve : voir advenir le jour où tous les enfants auront accès à une éducation de qualité.
Issu d’une famille modeste, Souleymane vit avec ses parents et ses frères. C’est autour de ses deux ans, alors qu’il commençait à peine à marcher, que sa mère s’est rendu compte qu’il avait des difficultés d’orientation quand il tétait ou qu’il se déplaçait à l’intérieur de la maison. Progressivement, le cristallin de son œil gauche s’est assombri jusqu’à devenir rougeâtre. Peu de temps après, son œil droit a également été contaminé. Aujourd’hui, Souleymane arrive difficilement à identifier les objets qui sont devant lui, même de près.
C’est à la faveur d’une campagne de sensibilisation sur la scolarisation des enfants handicapés organisée par les relais communautaires de HI à Maradi que la famille prend conscience du droit à l’éducation du garçon. Le père de Souleymane décide alors de l’inscrire à l’école Ceinture Verte, qui accueille des enfants handicapés visuels.
Souleymane s’adapte facilement à l’environnement scolaire. Il aime étudier et, selon son enseignante, ses résultats sont très réguliers. L’histoire est sa matière préférée et, tous les matins, il en réclame à son institutrice une nouvelle leçon.
Pour l’aider à étudier, HI lui a fourni du matériel pédagogique adapté : une tablette, un poinçon, des cubarites (des outils en forme de dés utilisés pour le calcul), des dominos, des jouets et un ordinateur adapté. L’association organise également des journées festives : des rencontres ludiques et informatives entre les élèves handicapés et non handicapés de plusieurs établissements. Des sketchs de sensibilisation, des compétitions sportives et des échanges sont organisés entre les enfants handicapés et non handicapés, pour qu’ils se rencontrent et apprennent à se connaître.
« Je remercie très sincèrement tous ceux qui se sont mobilisés pour ma scolarisation car sans eux, je serais probablement à la rue. Quand je serai grand, je me battrai pour la scolarisation de tous les enfants handicapés, particulièrement les enfants handicapés visuels, et pour que nos écoles deviennent de plus en plus inclusives. Mon rêve, c’est de devenir enseignant afin de donner aux enfants handicapés la chance d’avoir accès à une éducation de qualité, quel que soit l’endroit où ils habitent. »
