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Un environnement plus inclusif et accessible permet à Mario de retourner à l’école

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Inclusion | Mozambique | PUBLIÉ LE 15 septembre 2023
Au premier plan, Mario est assis dans son fauteuil roulant et son meilleur est derrière lui, qui tient les poignées du fauteuil. Les deux garçons rigolent. En arrière-plan, on devine leur école.

Mario Monteiro et son meilleur ami à l’école Machava A de Matola, au Mozambique. | © Screen Imagem / HI

Mario Monteiro est un jeune homme qui vit au Mozambique. Avant, dans son école, il était raillé et mis à l’écart. Depuis l’intervention de HI, il s’est fait des amis et peut poursuivre ses rêves.

Discriminations et préjugés : de véritables obstacles à la scolarité

Mario Rui Monteiro a un handicap physique : pour pouvoir se déplacer, il a besoin d’un fauteuil roulant. Le jeune homme allait à l’école primaire Machava A de Matola, dans la banlieue de Maputo. Malheureusement, les discriminations et les obstacles qu’il rencontrait l’ont obligé à abandonner sa scolarité.

« Il y a longtemps, alors que j’étudiais en première année, j’ai demandé à aller aux toilettes. Mon enseignante m’a accompagné. Mais alors qu’elle me portait, nous sommes tombés tous les deux par terre et nous nous sommes fait mal. Quand elle s’est relevée, elle m’a sommé d’appeler la personne qui s’occupait de moi pour qu’elle vienne me chercher. Elle a m’a chassé de la salle de classe et a ajouté que cette école n’était pas faite pour moi et que je devais rentrer à la maison. Quand ma mère s’est rendue à l’école le lendemain, la directrice lui a affirmé que je n’avais plus le droit d’aller en cours, alors j’ai dû arrêter l’école. »

Adapter l’environnement scolaire et sensibiliser les acteurs

L’enseignante de Mario, Maria, est d’une grande aide pour le jeune homme qui l’apprécie beaucoup. © Screen Imagem / HIGrâce à l’aide d’une association locale, Mario a finalement pu reprendre sa scolarité dans la même école. Mais le jeune homme n’était pas au bout de ses peines. Les autres élèves se moquaient de lui et le harcelaient, refusant de l’aider. C’est alors que Mario a fait la connaissance de HI à travers le projet HELASIA qui œuvrait à rendre les écoles plus inclusives.

« HI est venue dans mon école : ils m’ont aidé, m’ont soutenu. Quand je leur ai raconté ce que je vivais, ils en ont parlé avec la directrice et avec les professeurs pour m’aider à y mettre un terme », se rappelle Mario.

Le projet HELASIA a été implémenté dans les villes de Maputo et de Matola, pour aider les enfants handicapés à avoir accès à l’éducation. Pour cela, HI a identifié et accompagné des enfants handicapés et leur famille, formé des pairs éducateurs – des enfants et des jeunes qui sensibilisent leurs pairs sur les questions de handicap et d’inclusion – et distribué des aides techniques comme des fauteuils roulants, des prothèses ou des lunettes. L’association a également formé environ 400 professeurs à l’éducation inclusive et construit des rampes d’accès, pour permettre aux élèves en fauteuil roulant de se déplacer plus facilement dans leur école.

Grâce aux rampes d’accès, Mario peut se déplacer plus aisément dans son école. © Screen Imagem / HI« Avant, il n’y avait pas de rampes à l’école et je tombais souvent. Maintenant qu’il y a des rampes, je peux jouer dans certains endroits de l’école et de la cour. Avant, je n’avais pas d’amis car tout le monde se moquait de moi. Aujourd’hui, j’ai des amis : j’ai même un meilleur ami qui est dans la même classe que moi et qui m’aide à rentrer à la maison. Il m’aide tous les jours pour aller aux toilettes et on participe aux jeux avec les autres élèves », explique Mario.

Grâce à ces changements, Mario peut enfin étudier avec plaisir. Il rêve désormais de devenir avocat, pour pouvoir défendre tous les enfants qui ont besoin d’aide.


Le projet HELASIA, santé, éducation et moyens de subsistance en Afrique, une approche d'inclusion durable, a été financé par Norad. Il a été implémenté par HI de 2020 à juin 2023 dans cinq pays : Bénin, Éthiopie, Madagascar, Mozambique et Rwanda. Il a permis l’autonomisation de 1 833 enfants handicapés, la formation de 1 664 enseignants aux pratiques d'éducation inclusive et une assistance sur mesure pour 389 enfants handicapés dans 74 écoles. De plus, 172 organisations locales de personnes handicapées ont été soutenues et renforcées.

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