Depuis le 7 octobre et l'escalade de violences entre Israël et le Hamas, au moins 38 345 Palestiniens ont été tués - dont au moins 10 000 enfants - et plus de 88 000 blessés dans les bombardements incessants à Gaza par les forces israéliennes. Cette offensive meurtrière fait suite à une attaque massive lancée par le Hamas contre Israël, au cours de laquelle 1 200 Israéliens ont été tués et 240 Israéliens et ressortissants étrangers ont été pris en otage.
Une vie de déplacé
Thaer Abu Shehadeh, âgé de 30 ans, est originaire de Gaza. Il vivait déjà dans un camp de réfugiés, celui d'Al-Shati, dans la ville de Gaza avant l'escalade de violences qui a démarré en octobre dernier.
Thaer est marié et a deux enfants. Avant la guerre, il était aide-cuisinier dans les restaurants les plus prestigieux de Gaza.
Depuis octobre, Thaer a été déplacé à deux reprises, d'abord vers la zone de Nuseirat, puis à l'école préparatoire commune de Nuseirat (Al-Hasayna), transformée en centre d'hébergement d'urgence. Au cours de ses déplacements, sa priorité a toujours été de trouver suffisamment de nourriture et les produits de base nécessaire à sa famille.
Thaer pensait que sa vie était finie
En janvier dernier, Thaer a été touché au genou gauche par un sniper alors qu'il achetait de la nourriture, provoquant une fracture complexe de la rotule gauche.
Il a été transporté à l'hôpital où il a été opéré, puis on lui a posé une attelle pour stabiliser sa jambe. Mais cette blessure a été un désastre pour Thaer, seule personne de la famille ayant un revenu.
Heureusement, en mars, l'équipe de réadaptation de HI a pris contact avec lui. Il a été examiné par des spécialistes en réadaptation et en soutien psychologique.
Le pouvoir de la réhabilitation
Thaer avait une mobilité très limitée au niveau du genou et les muscles de sa jambe s'atrophiaient.
Il a bénéficié de sept séances de rééducation au cours desquelles un kinésithérapeute a travaillé au renforcement des muscles de sa jambe gauche et à l'augmentation de l'amplitude des mouvements des articulations de son genou. Un ergothérapeute lui a ensuite montré comment utiliser les béquilles de coude fournies par HI.
Des séances de soutien psychologique l'ont également aidé à soulager ses angoisses... Peu à peu, Thaer a repris confiance en lui.
« HI m'a fourni des béquilles et m'a appris à m'en servir. J'ai utilisé les béquilles pendant environ deux mois et demi, jusqu'à ce que je sois capable de marcher sans elles. »
Thaer marche désormais confortablement sans ses béquilles. Sa jambe est devenue suffisamment forte pour supporter le poids de son corps et lui permettre d’effectuer ses taches quotidiennes. L'amplitude des mouvements de son genou gauche est passée de 30 à 110 degrés.
« Sans l'intervention de HI, les choses auraient été pires et remarcher n'aurait peut-être pas été possible. J'avais peur de ne pas recevoir le soutien dont j'avais besoin pour me rétablir, ce qui a affecté mon moral, en particulier compte tenu des conditions difficiles dans lesquelles nous vivons aujourd'hui. Aujourd'hui, je me sens beaucoup mieux et j'aimerais continuer à recevoir l'aide de HI. »
En effet, si l'équipe de rééducation n'était pas intervenue, Thaer n'aurait pas été capable de plier son genou, de marcher avec une béquille au coude et finalement de marcher de manière autonome sans assistance.
Nos actions en chiffres
Depuis octobre 2023, HI et ses partenaires ont organisé des sessions d'éducation aux risques et de protection contre les attentats à la bombe pour 84 000 enfants et 65 000 adultes, dont 1 400 personnes handicapées. Avec ses partenaires, HI a également organisé 11 000 séances de pansements et de soins infirmiers, 11 000 séances de rééducation et plus de 4 000 séances de premiers secours psychologiques. Les équipes de HI ont en outre organisé des activités récréatives pour 83 000 enfants et 10 000 adultes, dont 900 adultes handicapés, et distribué 2 500 appareils d'assistance en 10 mois.
